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ARTS


Scaramouche


Film américain de 1952 avec Stewart Granger, Janet Leigh, Eleanor Parker, Mel Ferrer et Nina Foch
Réalisation de George Sidney

France, sous le règne de Louis XVI, André Moreau est une personne fantasque et volage dont le but principal est de profiter de la vie au maximum.

Fils naturel, il ignore tout de ses origines et a été élevé par la famille de Valmorin qu'il considère comme sa seule famille et a pour le fils, Philippe, une affection toute fraternelle. Ce dernier, un idéaliste, s'est mis dans des sales draps en écrivant des pamphlets contre la famille royale. Il est contraint de prendre la fuite et André l'accompagne pour veiller sur lui.

En route, ils vont croiser par hasard le marquis Noël de Maynes, celui-ci va piéger Philippe et l'obliger à se battre en duel. De Maynes est un remarquable bretteur et philippe n'a que peu de connaissances de l'escrime, le duel est un véritable massacre dans lequel le jeune homme n'avait aucune chance.
André jure alors qu'il se vengera du marquis.
Pour cela il devra aussi apprendre à manier une épée mais aussi dissimuler sa propre identité car il est également recherché par les forces de l'ordre.

La cachette idéale lui sera fournie par une troupe de saltimbanques dont il reprendra sur scène le rôle masqué du personnage de Scaramouche.
Scaramouche possède tous les ingrédients qui font un bon film d'aventures.

• Le scénario ne manque pas de rebondissements.
En plus de sa quête de vengeance, notre héros se lance aussi à la recherche de son identité. Tombant amoureux d'une jeune fille, Aline de Gavrillac, il ne peut lui avouer ses sentiments car il est persuadé qu'elle est sa sœur. Le père d'Aline lui versant une rente de son vivant.
Le mystère des origines d'André et le triangle, voire le quadrilatère amoureux qui en découle est tout aussi passionnant que sa quête de vengeance.

• Il y a beaucoup d'humour.
Bien que le scénario et la trame de l'histoire soient assez dramatiques, le film ne manque absolument pas d'humour, Le personnage de Scaramouche, bien que possédant une part sombre, rongé par son désir de venger son ami, ne peut s'empêcher de tout prendre avec humour et dérision. Ses répliques sont souvent très amusantes. Certaines situations sont carrément hilarantes telle la scène ou Moreau-Scaramouche se retrouve pour la première fois et par hasard sur scène et doit improviser.

• L'interprétation est parfaite.
Stewart Granger s'étant spécialisé dans les films d'actions et d'aventures, on a tendance à oublier que cet acteur britannique a un fameux bagage théâtral. En Grande Bretagne à l'époque un acteur de théâtre devait apprendre les rudiments de l'escrime, de l'équitation et autres.
Granger est donc tout aussi à l'aise dans les scènes de dialogues que dans les scènes d'action.
Mel Ferrer qui joue le Marquis de Mayne est quant à lui un ancien danseur de ballet et cela lui donne beaucoup de présence dans les scènes d'action.
La toute jeune Janet Leigh et la flamboyante Eleanor Parker sont parfaites également.

• Les scènes d'action et le duel final
Le film ne manque pas de scène d'action. Parmi lesquelles un duel final de toute beauté. Il s'agit de la scène d'escrime la plus longue du cinéma car le duel dure plus de 7 minutes mais la tension y est constante et on n'y ennuie absolument pas

• La photographie
Scaramouche bénéficie également d'une très belle photographie en technicolor. L'image est tantôt chatoyante (les scènes de théâtre), tantôt dans de jolis tons pastel (les scènes avec Aline).

• La musique
La partition de Victor Young possède un thème très entrainant qui convient bien à l'ambiance du film, mais la musique est très présente et peut donc devenir également tendre, triste ou inquiétante contribuant ainsi parfaitement à la tonalité de l'œuvre.

En conclusion, si il ne faut voir qu'un film de capes et épées dans son existence, je ne pourrai que conseiller ce Scaramouche qui est vraiment la quintessence du genre.

Tania


Article publié le 7 novembre 2018


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