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ARTS


Les mines du roi Salomon


Film de Campton Bennet, sorti en 1950 avec Deborah Kerr, Stewart Granger. Adapté du roman de Henry Ridder Haggard.

Afrique, 1897, Elizabeth Curtis débarque d'Angleterre avec son frère John. Elle cherche son mari qui est parti il y a de nombreux mois chercher fortune mais qui a disparu dans une région inexplorée et dont personne n'est jamais revenu.

Elle décide de faire appel à un chasseur réputé, Allan Quatermain afin de monter une expédition qui permettrait de retrouver son époux.

Quatermain est un homme désabusé, cynique et qui n'attend plus grand-chose de la vie. Sa femme est morte il y a plusieurs années, son fils est placé dans un pensionnat en Grande Bretagne et il a depuis longtemps dépassé l'espérance de vie des gens de sa profession.

Il sait que cette expédition est complètement suicidaire mais la somme faramineuse que lui promet Madame Curtis permettrait de mettre son fils à l'abri jusqu'à l'âge adulte, aussi accepte-t 'il la mission, à condition d'être payé avant de partir.

L'expédition s'avèrera en effet extrêmement difficile Madame Curtis n'ayant aucune idée de ce dans quoi elle s'embarque. En plus de la chaleur étouffante, des insectes, animaux sauvages et tribus hostiles, elle ne s'entend pas avec Quatermain: Il est persuadé que ses motivations ne sont pas honnêtes et que ce n'est pas pour l'amour de son mari qu'elle se lance dans ce périple dans lequel il ne doute pas qu'ils y laisseront tous leur vie.

Quant à Elizabeth, elle est persuadée que Quatermain va tout faire pour lui faire abandonner l'expédition.

Il existe plusieurs adaptations du roman de H. Ridder Haggard, une première version a été réalisée en 1937, et en 1985, Richard Chamberlain reprendra le personnage dans deux films plus proches de l'esprit Indianna Jones.
De plus il existe un certain nombre d'adaptations en téléfilms.
Allan Quatermain apparait également dans "la Ligue des gentlemen extraordinaires".
Mais c'est sans conteste la version de 1950 qui est la plus réussie.
Le scénario est très bien ficelé et nous maintien en haleine jusqu'à la fin sans temps morts.
En plus de devoir affronter les éléments extérieurs, rarement amicaux, les protagonistes doivent également combattre leurs démons intérieurs.

Ainsi, Elizabeth doit-elle vivre avec le remord d'avoir incité son mari à chercher fortune ailleurs. Quatermain, lui, devra surmonter sa lassitude de la vie..

Ce film marque également un jalon dans l'histoire du cinéma.

En effet, auparavant, les films étaient entièrement tournés en studios Ici, tous les extérieurs ont été tournés en Afrique, surtout au Congo (belge à l'époque), Et tous les figurants sont des habitants de la région. Ce qui confère au film, en plus des superbes paysages, un grand réalisme.

Certaines scènes sont réellement impressionnantes, telle la charge des animaux fuyant la savane en feu et se précipitant sur l'équipe, ou la fuite de nos héros dans la jungle pourchassés par une tribu hostile, ou bien encore le duel final entre Umbopa et son oncle.

Bien que la réalisation du film date de l'époque Coloniale et que l'histoire se passe au 19ème siècle, il y a un grand respect du peuple africain qui se dégage du film. Ici se sont les blancs sont plutôt représentés soit comme des riches oisifs plus préoccupés de ramener de beaux trophées de chasse que par la vie des rabatteurs, ou comme des personnes avides de pouvoir et d'argent.

Deux personnages laissent d'ailleurs un vif souvenir :

Khiva (interprété par Kimursi) qui est le fidèle assistant impassible de Quatermain et Umbopa (joué par Siriaque), le jeune prince watutsi qui décide de reconquérir son trône, usurpé par son oncle en combat singulier et qui va accompagner l'équipe dans son périple.

En conclusion, les Mines su Roi Salomon est un film à la fois beau passionnant et instructif.


Tania


Article publié le 27 novembre 2018


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